POCHE-PARODONTALE (1)

POCHE PARODONTALE

La poche parodontale: En règle générale, la parodontite se développe à partir d’une gingivite préexistante,

mais toutes les gingivites ne se transforment pas nécessairement en parodontite.

La gravité et la quantité de micro-organismes pathogènes présents dans la plaque bactérienne,

ainsi que la capacité de l’hôte à résister (sur le plan immunitaire), sont des facteurs qui influent sur le niveau d’inflammation et la destruction progressive du parodonte.

La poche parodontale constitue une manifestation pathologique de l’approfondissement du sillon

gingivo-dentaire et représente l’un des principaux signes cliniques de la maladie parodontale en général.

Elle se caractérise par la transformation de l’épithélium sulculaire en épithélium de poche,

qui se détache de la surface des racines dentaires et peut migrer vers le bas vers les structures parodontales profondes.

L’évolution progressive des poches parodontales entraîne la dégradation

des tissus de soutien parodontaux, ce qui peut provoquer la mobilité des dents, voire leur expulsion dans certains cas. POCHE PARODONTALE.

La poche parodontale

En générale, la parodontite se développe obligatoirement à partir d’une gingivite préexistante ; cependant toute gingivite ne se transforme pas en parodontite. 

La quantité et la virulence des micro-organismes pathogènes de la plaque bactérienne,

ainsi que la résistance de l’hôte (immunitaire) détermine l’activité inflammatoire, et la destruction progressive du parodonte.

La poche parodontale  est l’approfondissement pathologique du sillon gingivo dentaire, c’est l’un des principaux signes cliniques de la maladie parodontale en générale

Elle est caractérisée par la transformation de l’épithélium sulculaire en épithélium de poche

qui se détache de la  surface radiculaire sur laquelle il peut migrer apicalement vers les structures parodontales profondes. 

La formation progressive des poches parodontales entraîne la destruction des tissus de soutien parodontaux ainsi que la mobilité des dents et parfois même leur expulsion.

POCHE PARODONTALE

Définition :

C’est l’approfondissement pathologique du sillon gingivo-dentaire :

  1. Soit par migration de l’attache épithéliale en direction apicale avec destruction
  2. de l’os alvéolaire et du ligament parodontal  on aura : Une vraie poche.
  3. Soit par accroissement du volume gingival en direction coronaire  sans déplacement de l’attache ni destruction de l’os  on aura donc : Une fausse poche.
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POCHE PARODONTALE

POCHE PARODONTALE

Sémiologie de la poche parodontale :

La méthode fiable pour localiser et évaluer l’étendue des poches parodontales

consiste à examiner minutieusement le rebord gingival le long de la surface de chaque dent à l’aide d’une sonde graduée.

Les signes cliniques révélateurs de la présence de poches parodontales comprennent :
  1. Un rebord gingival de couleur bleu-rouge, hypertrophié, séparé de la surface
  2. de la dent par une crête en forme de rouleau.
  3. Une zone bleu-rougeâtre verticale s’étendant du rebord gingival à la gencive attachée, parfois même dans la muqueuse alvéolaire.
  4. Une interruption de la continuité entre la gencive vestibulaire et la gencive linguale dans les espaces interdentaires.
  5. Une gencive luisante, décolorée et enflée, accompagnée de racines dentaires exposées.
  6. Des saignements gingivaux.
  7. La présence d’exsudat purulent sur le rebord gingival ou son apparition à la pression digitale.
  8. La mobilité, l’extrusion et la migration des dents.
  9. L’apparition de diastèmes là où il n’y en avait jamais eu auparavant.
Les poches parodontales sont généralement indolores, mais elles peuvent provoquer les symptômes suivants :
  • Douleurs localisées ou sensation de pression après les repas, qui s’atténuent progressivement.
  • Mauvais goût dans certaines zones.
  • Douleur irradiée à l’intérieur de l’os, parfois intermittente.
  • Sensation de rongement.
  • Sensibilité au chaud et au froid.
  • Douleurs dentaires en l’absence de caries.

Description de la paroi radiculaire :

La paroi radiculaire, composée de cément, est infiltrée par les produits bactériens et recouverte de tartre et de plaque bactérienne. Cette paroi subit souvent des altérations significatives, notamment la décalcification et la reminéralisation du cément.

À mesure que la poche parodontale s’approfondit, le cément subit une décalcification,

une destruction de la matrice de collagène et une perte de cément.

Lors de la dé n ud a ti on de la racine dentaire, il peut y avoir un échange de minéraux et de composants organiques à l’interface du cément et de la salive, créant ainsi une zone hyperminéralisée en surface du cément,

ce qui altère sa dureté et sa perméabilité.

Le cément peut également s’assouplir, se fragmenter et présenter des cavités en raison de son exposition aux fluides buccaux et à la plaque bactérienne, ce qui peut entraîner des caries radiculaires.

POCHE PARODONTALE

La paroi molle :

Les changements dégénératifs les plus graves observés dans la poche parodontale se manifestent principalement le long de sa paroi latérale.

En ce qui concerne les tissus conjonctifs, on note une infiltration significative par des plasmocytes et des leucocytes polynucléaires dispersés.

Il y a une augmentation de la vascularisation, une prolifération des fibroblastes et une accumulation de fibres de collagène.

Il peut également y avoir des zones nécrotiques, simples ou multiples, parfois présentes.

L’épithélium de la paroi latérale subit des modifications dégénératives et prolifératives marquées.

La dégénérescence et la nécrose des cellules épithéliales entraînent l’ulcération de cette paroi,

exposant un tissu conjonctif très enflammé et une suppuration.

Le fond de la poche est constitué par l’attache épithéliale résiduelle, dont la longueur, la largeur et l’état des cellules épithéliales peuvent varier.

Ces cellules peuvent être bien formées et saines, ou présenter différents niveaux de dégénérescence.

Normalement, la distance entre l’attache épithéliale et l’os alvéolaire reste relativement constante, mais en cas de maladie parodontale, cette distance peut varier considérablement.

Dans certains cas, la base de la poche se trouve directement contre l’os, séparée seulement par une fine bande de fibres collagènes.

Dans d’autres cas, la base de la poche est séparée de l’os par une zone plus large de tissu de granulation.

poche parodontale

Le contenu de la poche parodontale comprend principalement :

  • Des micro-organismes et leurs produits tels que des enzymes et des endotoxines.
  • De la plaque bactérienne, du fluide gingival et de la mucine salivaire.
  • Des débris alimentaires.
  • Des cellules épithéliales desquamées et des leucocytes.
En cas de présence d’un exsudat purulent, celui-ci est composé de :
  • Leucocytes vivants, dégénérés et nécrotiques.
  • Bactéries vivantes et mortes.
  • Sérum.
  • Une faible quantité de fibrine.

POCHE PARODONTALE

Classification :

L’identification et la mesure de la profondeur des poches parodontales

sont effectuées au moyen d’un sondage réalisé au niveau du sillon gingivo-dentaire à l’aide d’un instrument gradué spécifique appelé sonde parodontale.

Le sondage permet de mesurer les éléments suivants :
  1. La distance entre le fond de la poche et la jonction émail-cément,
  2. fournissant une estimation approximative de la perte d’attache (degré d’alvéolyse).
  3. La distance entre le fond de la poche et le bord libre de la gencive, représentant la mesure de la profondeur de la poche.

La différence entre ces deux mesures permet d’évaluer le degré de récession parodontale.

La mesure de la perte d’attache est déterminée en calculant la distance qui sépare

la jonction émail-cément de la base de la poche.

En d’autres termes, la perte d’attache équivaut à la profondeur de la poche additionnée du degré de récession parodontale.

Cette évaluation permet de classer les poches parodontales en fonction de leur position par rapport à la dent et à la crête de l’os alvéolaire.

poche parodontale

5-1- Par rapport à l’os alvéolaire, on distingue deux types de poches parodontales :
  1. La poche supra-osseuse : Dans ce cas, le fond de la poche se situe coronal par rapport à la crête osseuse résiduelle, ou il y a une perte osseuse de type horizontal.
  2. La poche infra-osseuse : Ici, le fond de la poche se trouve apical par rapport à la crête osseuse résiduelle, et la destruction osseuse se manifeste de manière verticale ou angulaire.
POCHE PARODONTALE
POCHE PARODONTALE

                                         Poche supra-osseuse                      Poche infra-osseuse

                                            (Gingivo-dentaire)                          (alvéolo-dentaire)


Dans ce type de poche, les perspectives de régénération osseuse sont plus favorables.

D’une part, l’os spongieux exposé a la capacité de contribuer à la reconstruction, et d’autre part, le caillot sanguin sera mieux préservé.

Cependant, la réussite de la régénération dépendra en grande partie du nombre de parois restantes.

poche parodontale

On catégorise ces lésions osseuses de la manière suivante :
  1. Poches à trois parois osseuses : Elles sont délimitées par une paroi dentaire et trois parois osseuses.
  2. Poches à deux parois : Ces poches sont délimitées par deux parois dentaires et deux parois osseuses.
  3. Poches à une paroi : Elles sont limitées par deux dents, une face osseuse et les tissus mous.
  4. Cratère : Cette forme de poche est complexe, délimitée par plusieurs surfaces d’une même dent,
  5. et la perte de substance est significative.

POCHE PARODONTALE

POCHE PARODONTALE

5-2- par rapport à la dent 

Poche simple : atteignant une seule surface de la dent 

Poche composée : atteignant une ou plusieurs surfaces de la dent, la base des poches

communiquent directement avec le rebord gingival, le long de chaque une des surfaces atteintes. 

Poche complexe : c’est une poche en spiral qui débute sur une surface et s’enroule

autour de la dent pour atteindre une ou plusieurs autre surfaces. (Trajet sinueux).

6-Mécanismes de formation de la poche parodontale :       

Il faut savoir que les mécanismes de formations de la poche et la pathogénèse ont été explique grâce à une classification qui a été établi par  PAGE et SCHROEDER (dont les détails ont été explique

dans le cours de l’inflammation) néo moins, nous reprenant la dernière lésion qui explique la prolifération apicale de l’épithélium jonctionnel ainsi que l’attache épithéliale.

poche parodontale

  1. D’où la formation de la vraie poche parodontale. 
POCHE PARODONTALE

POCHE PARODONTALE

 7-Types de destruction de l’os alvéolaire et du ligament :

-Le type de poches formées et le type de destructions tissulaires existant

dépendront du trajet suivi par le processus inflammatoire quand il s’étend de la gencive aux structures de soutien sus-jacentes.

Il suit en général le trajet de moindre résistance, et c’est le plus souvent le manchon du tissu conjonctif qui entoure les faisceaux neuromusculaires.

(Les faisceaux neuromusculaires au niveau des faces vestibulaires et linguales des dents,

sont situés dans le périoste à la surface externe de l’os).

Au niveau de l’os interproximale, les principaux nerfs et vaisseaux se trouvent dans la partie spongieuse de l’os, à peu près à mi-chemin entre les dents adjacentes.

Quand le processus inflammatoire suit le manchon du tissu conjonctif 

lâche qui entoure ces faisceaux, il envahit et détruit d’abord l’os alvéolaire de soutien ; puis s’étend latéralement à l’os alvéolaire proprement dit et au ligament parodontal.

Ceci entrainera la formation de poches parodontales supra -osseuses et une perte osseuse de type horizontale>.

-Les fibres du ligament parodontal de la crête alvéolaire font en temps normal une barrière efficace contre l’extension de l’inflammation. C’est une autre raison par laquelle l’os alvéolaire de soutien est envahit avant le ligament parodontal. 

Cependant, dans certaines conditions, et en particulier dans le cas de trauma occlusal,

les fibres créstales du ligament parodontal sont affaiblies, et le trajet de moindre résistance est parfois modifié pour aller directement dans l’espace ligamentaire parodontal.

Ceci entraine une résorption des fibres principales et de l’os proprement dit

avant celle de l’os de soutien, séparant ainsi la partie la plus coronaire de l’os de soutien, du ligament parodontal et de la dent. 

poche parodontale

  1. <ce type de résorption osseuse est angulaire ou verticale, et les poches sont de types infra-osseuses.>     
La mise en évidence radiologique : 

Les radiographies confirment la présence de poches parodontales au niveau des régions interdentaires.

Au niveau des faces vestibulaires et buccales :

La radiographie sera prise avec un cône de Gutta Percha ou une sonde au niveau

du S.G.D donnant une image radio-opaque permettant d’objectiver avec plus de précision la profondeur des poches.   

poche parodontale

8- conclusion :

Le déclanchement de la maladie parodontale ainsi que le passage de la gingivite à la parodontite

sont sous la dépendance de deux facteurs principaux :

Les bactéries de la plaque et la réponse immunitaire dont le déclanchement peu aboutir à des phénomènes <autodestructeurs>, et l’élément qui peut intervenir en tant que facteur aggravant c’est le traumatisme occlusal.

POCHE PARODONTALE

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