LES GLANDES SALIVAIRES: La salive provient des sécrétions de nombreuses glandes qui s’ouvrent dans la cavité buccale. On distingue chez l’homme de petites glandes dites glandes salivaires accessoires,
contenues dans l’épaisseur de la muqueuse bucco-pharyngée et les glandes salivaires principales, anatomiquement bien individualisées, paires et bilatérales:
Glande parotide – Glande sous maxillaire – Glande sublinguale
Fig.1 : les glandes salivaires principales
I/ Anatomie des glandes salivaires :
I.1/ les glandes salivaires principales :
a) la parotide:
c’est la plus grande des glandes salivaires principales, pesant environ 20g.
Elle occupe une loge située en avant de l’oreille , entre la mastoïde et la branche montante de la mandibule.
La sécrétion issue de chaque glande parotide débouche dans la cavité buccale par le canal de Sténon, canal collecteur qui résulte de la réunion des canaux excréteurs.
b) la glande sous maxillaire :
se situe dans le triangle sous mandibulaire, cavité ostéofibreuse de forme triangulaire.
Elle pèse environ 7g. Son collecteur principal est le canal de Wharton.
c) la glande sublinguale :
elle pèse 3g, se localise dans fosse sublinguale de la mandibule.
Sa sécrétion est collectée au niveau des canaux de Rivinius et Walther.
Fig.2 : les canaux excréteurs des glandes salivaires principales
I.2/ Les glandes salivaires accessoires :
ne sont pas individualisées en organe et sont éparpillées dans le chorion de la muqueuse buccale au niveau des lèvres, de la langue, du palais et des joues.
Elles comprennent également des canaux excréteurs.
Fig.3 : glandes salivaires accessoires au sein du chorion (muqueuse buccale et la langue)
II/ Histologie des glandes salivaires :
Les glandes salivaires principales comportent des formations conjonctives et un parenchyme glandulaire.
La partie conjonctive est représentée par la capsule d’enveloppe qui émet des travées divisant
le parenchyme en lobules eux même formés de plusieurs acini qui sont les unités de sécrétion salivaire.
Il s’agit donc de formations tubulo-acineuses appelée adénomère dont les portions terminales sont
les acini ramifiées et lobulées. Elles répondent toutes au schéma général théorique ci-dessous : Fig.4 : Coupe histologique d’une glande salivaire principale
Fig.5,6 : Réseau des canaux d’une glande salivaire
On distingue des acini séreux, muqueux et mixtes
L’acinus séreux :
Constitué de cellules sécrétrices séreuses, riches en polysaccharides neutres et sécrètent une salive « aqueuse ».
Ce sont des cellules grossièrement pyramidales à noyau arrondi refoulé au tiers basal (apical) de la cellule et riche en grains de sécrétion ; les granules de sécrétion sont riches en protéines.
Les glandes parotides et les glandes accessoires linguales de Von Ebner sont des glandes purement séreuses.
Fig.7,8 : Acini séreux
b- L’acinus muqueux:
Les cellules muqueuses sont riches en muco-polysaccharides acides (acide sialique ou neuraminique) et sécrètent une salive très visqueuse (le mucus), ce sont de larges cellules pyramidales à cytoplasme claire,
dont le noyau aplati dans la région basale de la cellule. Les cellules muqueuses se trouvent dans les glandes sous maxillaires,
sub linguales et des glandes accessoires à l’exclusion des g landes de Von Ebner.
Fig.9,10 : Acini muqueux
C- L’acinus mixte :
L’acinus mixte réunit les cellules séreuses et muqueuses disposées de la façon suivante :
les cellules muqueuses forment un tube qui se termine par un croissant de cellules séreuses dite :
de « GIANUZZI », ces cellules communiquent avec la lumière des acini par de fins canalicules sécrétoires.
Les glandes sous maxillaires, sub linguales et accessoires sauf les glandes de Von Ebner sont des glandes salivaires mixtes
Fig.11 : Un acinus mixte
Les Cellules myoépithéliales :
Ce sont des cellules étoilées logées entre la membrane basale et la base des cellules glandulaires et des cellules de canaux intercalaires.
Ces cellules d’origine épithéliale, dont la ressemblance morphologique et fonctionnelle avec les cellules musculaires lisses est grande, ont une fonction contractile qui est vraisemblablement
importante dans le mécanisme d’expulsion des produits de sécrétion acineuse.
Fig.12 : les cellules myoépithéliales
Les canaux excréteurs :
Les produis de sécrétion des glandes salivaires principales sont acheminés vers la cavité buccale par une suite de canaux excréteurs.
Ces voies excrétrices comportent 3 portions :
- Canaux intercalaires ou passage de Boll :
- est un canal intra lobulaire, à lumière étroite. Les secrétions de leur cellules sont riches en bicarbonate permettant de neutraliser les chlorures de la salive.
- Canaux excréto-sécréteurs :
- ou canaux striés ou canaux de Pfuger, sont plus larges que les précédents , ils sont en grande partie intralobulaires , leur cellules possèdent des striations au pole basal due à la présence et à la disposition des mitochondries. Ils participent activement à l’élaboration de la salive.
- Canaux excréteurs :
- de localisation inter-lobulaire , ils font la jonction entre les canaux stries et la cavité buccale. On distingue ; canal de STENON pour la parotide, canal de WHARTON pour la sous maxillaire et canaux de RIVINUS et Walther pour la sublinguale.
Fig.13 : les canaux excréteurs des glandes salivaires
III/ Innervation-vascularisation :
- L’innervation sensitive
- des glandes salivaires principales est assurée par le nerf trijumeau.
- L’innervation effectrice
- est assurée par le système autonomique via le nerf glossopharyngien et le ganglion otique pour la glande parotide et via la corde du tympan et le ganglion mandibulaire pour la sous-maxillaire et la sublinguale.
La vascularisation sa nguine est assurée par :
- L’artère faciale et la carotide externe 🡺 la glande parotide
- Les artères faciale et linguale 🡺 la glande sous-maxillaire
- Les artères sublinguale et sous-mentonnière 🡺 la glande sub-linguale
Les capillaires sont disposés en deux réseaux réunis par des veines portes.
Le premier réseau est disposé autour des canaux et le second autour des acini.
Le flux sa nguin circule donc en sens inverse du flux salivaire, ce qui permet une concentration de la salive.
LES GLANDES SALIVAIRES